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Cinquième voyage de Sindbad le marin

« LES plaisirs, dit-il, eurent encore assez de charmes pour effacer de ma mémoire toutes les peines et les maux que j’avais soufferts, sans pouvoir m’ôter l’envie de faire de nouveaux voyages. C’est pourquoi j’achetai des marchandises, je les fis emballer et charger sur des voitures, et je partis avec elles pour me rendre au premier port de mer. Là, pour ne pas dépendre d’un capitaine, et pour avoir un navire à mon commandement, je me donnai le loisir d’en faire construire et équiper un à mes frais. Dès qu’il fut achevé, je le fis charger ; je m’embarquai dessus ; et comme je n’avais pas de quoi faire une charge entière, je reçus plusieurs marchands de différentes nations avec leurs marchandises.
« Nous fîmes voile au premier bon vent, et primes le large. Après une longue navigation, le premier endroit où nous abordâmes, fut une isle déserte où nous trouvâmes l’œuf d’un Roc d’une grosseur pareille à celui dont vous m’avez entendu parler ; il renfermait un petit Roc près d’éclore, dont le bec commençait à paraître…
À ces mots, Scheherazade se tut, parce que le jour se faisoit déjà voir dans l’appartement du sultan des Indes. La nuit suivante, elle reprit son discours.

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