Avertissement

LES lecteurs des deux premiers volumes de ces contes, ont été fatigués de l’interruption que Dinarzade apportait à leur lecture. On a remédié à ce défaut dans les volumes qui ont suivi. On ne doute pas qu’ils ne soient encore plus satisfaits de celui-ci, où ils ne seront plus arrêtés par les autres interruptions à chaque nuit. Il suffit qu’ils soient instruits du dessein de l’auteur arabe qui en a fait le recueil.
On trouve de ces contes en arabe, où il n’est parlé, ni de Scheherazade, ni du sultan Schahriar, ni de Dinarzade, ni de distinction par nuit. Cela fait voir que tous les arabes n’ont pas approuve la forme que cet auteur lui a donnée, et qu’une infinité se sont ennuyés de ces répétitions, qui sont à la vérité très-inutiles. On avait voulu s’y conformer dans cette traduction ; mais sans parler des autres raisons, on y a trouvé des difficultés si grandes, qu’on a été obligé de ne s’y plus arrêter.
On est bien aise cependant d’avertir encore les lecteurs que Scheherazade parle toujours sans être interrompue.

Le conte suivant : Séparation du prince Camaralzaman d’avec la princesse Badoure