- La cent vingt neuvième nuit, p2
- La cent trentième nuit, p3
- La cent trentième une nuit, p4
- La cent trente deuxième (...), p5
- La cent trente troisième (...), p6
- La cent trente quatrième (...), p7
- La cent trente cinquième (...), p8
- La cent trente sixième nuit, p9
- La cent trente septième (...), p10
- La cent trente huitième (...), p11
- La cent trente neuvième (...), p12
- La cent quarantième nuit, p13
- La cent quarantième nuit, p14
« SIRE, avant que je m’engage dans le récit que votre Majesté consent que je lui fasse, je lui ferai remarquer, s’il lui plaît, que je n’ai pas l’honneur d’être né dans un endroit qui relève de son empire. Je suis étranger, natif du Caire en Égypte, Cophte de nation [1], et Chrétien de religion. Mon père était courtier, et il avait amassé des biens assez considérables qu’il me laissa en mourant. Je suivis son exemple, et embrassai sa profession. Comme j’étais un jour au Caire dans le logement public des marchands de toutes sortes de grains, un jeune marchand très-bien fait et proprement vêtu, monté sur un âne, vint m’aborder. Il me salua, et ouvrant un mouchoir où il y avait une montre de sésame : « Combien vaut, me dit-il, la grande mesure de sésame de la qualité de celui que vous voyez ? »
Scheherazade apercevant le jour, se tut en cet endroit ; mais elle reprit son discours la nuit suivante, et dit au sultan des Indes :