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Suite de l’histoire d’Aladdin, ou La Lampe merveilleuse

Le lendemain, dès que l’aurore commença à paroître, Aladdin fut éveillé agréablement, non-seulement par le ramage des oiseaux qui avoient passé la nuit sur l’arbre sous lequel il étoit couché, mais même sur les arbres touffus du jardin de son palais. Il jeta d’abord les yeux sur cet admirable édifice, et alors il se sentit une joie inexprimable d’être sur le point de s’en revoir bientôt le maître, et en même temps de posséder encore une fois sa chère princesse Badroulboudour. Il se leva, et se rapprocha de l’appartement de la princesse. Il se promena quelque temps sous ses fenêtres, en attendant qu’il fût jour chez elle et qu’on pût l’apercevoir. Dans cette attente il cherchoit en lui-même d’où pouvoit être venue la cause de son malheur ; et après avoir bien rêvé, il ne douta plus que toute son infortune ne vînt d’avoir quitté sa lampe de vue. II s’accusa lui-même de négligence et du peu de soin qu’il avoit eu de ne s’en pas dessaisir un seul moment. Ce qui l’embarrassoit davantage, c’est qu’il ne pouvoit s’imaginer qui étoit le jaloux de son bonheur. Il l’eût compris d’abord, s’il eût su que lui et son palais se trouvoient alors en Afrique ; mais le génie, esclave de l’anneau, ne lui en avoit rien dit ; il ne s’en étoit point informé lui-même. Le seul nom de l’Afrique lui eût rappelé dans sa mémoire le magicien africain son ennemi déclaré.

La princesse Badroulboudour se levoit plus matin qu’elle n’avoit coutume depuis son enlèvement et son transport en Afrique par l’artifice du magicien africain, dont jusqu’alors elle avoit été contrainte de supporter la vue une fois chaque jour, parce qu’il étoit maître du palais ; mais elle l’avoit traité si durement chaque fois, qu’il n’avoit encore osé prendre la hardiesse de s’y loger. Quand elle fut habillée, une de ses femmes, en regardant au travers d’une jalousie, aperçoit Aladdin. Elle court aussitôt en avertir sa maîtresse. La princesse qui ne pouvoit croire cette nouvelle, vient vite se présenter à la fenêtre, et aperçoit Aladdin. Elle ouvre la jalousie. Au bruit que la princesse fait en l’ouvrant, Aladdin lève la tête, il la reconnoît ; et il la salue d’un air qui exprimoit l’excès de sa joie. « Pour ne pas perdre de temps, lui dit la princesse, on est allé vous ouvrir la porte secrète, entrez et montez. » Et elle ferma la jalousie.

La porte secrète étoit au-dessous de l’appartement de la princesse ; elle se trouva ouverte, et Aladdin monta à l’appartement de la princesse. Il n’est pas possible d’exprimer la joie que ressentirent ces deux époux de se revoir après s’être cru séparés pour jamais. Ils s’embrassèrent plusieurs fois, et se donnèrent toutes les marques d’amour et de tendresse qu’on peut s’imaginer, après une séparation aussi triste et aussi peu attendue que la leur. Après ces embrassemens, mêlés de larmes de joie, ils s’assirent ; et Aladdin en prenant la parole : « Princesse, dit-il, avant de vous entretenir de toute autre chose, je vous supplie au nom de Dieu, autant pour votre propre intérêt et pour celui du sultan votre respectable père, que pour le mien en particulier, de me dire ce qu’est devenue une vieille lampe que j’avois mise sur la corniche du salon à vingt-quatre croisées, avant d’aller à la chasse ? »

« Ah, cher époux, répondit la princesse, je m’étois bien douté que notre malheur réciproque venoit de cette lampe ; et ce qui me desole, c’est que j’en suis la cause de moi-même ! » « Princesse, reprit Aladdin, ne vous en attribuez pas la cause, elle est toute sur moi, et je devois avoir été plus soigneux de la conserver ; ne songeons qu’à réparer cette perte ; et pour cela faites-moi la grâce de me raconter comment la chose s’est passée, et en quelles mains elle est tombée ? »

Alors la princesse Badroulboudour raconta à Aladdin ce qui s’étoit passé dans l’échange de la lampe vieille pour la neuve, qu’elle fit apporter afin qu’il la vit ; et comme la nuit suivante, après s’être aperçu du transport du palais, elle s’étoit trouvée le matin dans le pays inconnu où elle lui parloit, et qui étoit l’Afrique, particularité qu’elle avoit apprise de la bouche même du traitre qui l’y avoit fait transporter par son art magique.

« Princesse, dit Aladdin en l’interrompant, vous m’avez fait connoître le traitre en me marquant que je suis en Afrique avec vous. Il est le plus perfide de tous les hommes. Mais ce n’est ni le temps, ni le lieu de vous faire une peinture plus ample de ses méchancetés. Je vous prie seulement de me dire ce qu’il a fait de la lampe, et où il l’a mise ? » « Il la porte dans son sein enveloppée bien précieusement, reprit la princesse, et je puis en rendre témoignage, puisqu’il l’en a tirée et l’a développée en ma présence, pour m’en faire un trophée. »

« Ma princesse, dit alors Aladdin, ne me sachez pas mauvais gré de tant de demandes dont je vous fatigue, elles sont également importantes pour vous et pour moi. Pour venir à ce qui m’intéresse plus particulièrement, apprenez-moi, je vous en conjure, comment vous vous trouvez du traitement d’un homme aussi méchant et aussi perfide ? » « Depuis que je suis en ce lieu, reprit la princesse, il ne s’est présenté devant moi qu’une fois chaque jour ; et je suis bien persuadée que le peu de satisfaction qu’il tire de ses visites, fait qu’il ne m’importune pas plus souvent. Tous les discours qu’il me tient chaque fois ne tendent qu’à me persuader de rompre la foi que je vous ai donnée, et de le prendre pour époux, en voulant me faire entendre que je ne dois pas espérer de vous revoir jamais ; que vous ne vivez plus, et que le sultan mon père vous a fait couper la tête. Il ajoute pour se justifier, que vous êtes un ingrat, que votre fortune n’est venue que de lui, et mille autres choses que je lui laisse dire. Et comme il ne reçoit de moi pour réponse que mes plaintes douloureuses et mes larmes, il est contraint de se retirer aussi peu satisfait que quand il arrive. Je ne doute pas néanmoins que son intention ne soit de laisser passer mes plus vives douleurs, dans l’espérance que je changerai de sentiment, et à la fin d’user de violence si je persévère à lui faire résistance. Mais, cher époux, votre présence a déjà dissipé mes inquiétudes. »

« Princesse, interrompit Aladdin, j’ai confiance que ce n’est pas en vain, puisqu’elles sont dissipées, et que je crois avoir trouvé le moyen de vous délivrer de votre ennemi et du mien. Mais pour cela il est nécessaire que j’aille à la ville. Je serai de retour vers le midi, et alors je vous communiquerai quel est mon dessein, et ce qu’il faudra que vous fassiez pour contribuer à le faire réussir. Mais afin que vous en soyez avertie, ne vous étonnez pas de me voir revenir avec un autre habit, et donnez ordre qu’on ne me fasse pas attendre à la porte secrète au premier coup que je frapperai. »

La princesse lui promit qu’on l’attendroit à la porte, et que l’on seroit prompt à lui ouvrir.

Quand Aladdin fut descendu de l’appartement de la princesse, et qu’il fut sorti par la même porte, il regarda de côté et d’autre, et il aperçut un paysan qui prenoit le chemin de la campagne.

Comme le paysan alloit au-delà du palais, et qu’il étoit un peu éloigné, Aladdin pressa le pas ; et quand il l’eut joint, il lui proposa de changer d’habit, et il fit tant que le paysan y consentit. L’échange se fit à la faveur d’un buisson ; et quand ils se furent séparés, Aladdin prit le chemin de la ville. Dès qu’il y fut rentré, il enfila la rue qui aboutissoit à la porte ; et se détournant par les rues les plus fréquentées, il arriva à l’endroit où chaque sorte de marchands et d’artisans avoit sa rue particulière. Il entra dans celle des droguistes ; et en s’adressant à la boutique la plus grande et la mieux fournie, il demanda au marchand s’il avoit une certaine poudre qu’il lui nomma ?

Le marchand, qui s’imagina qu’Aladdin étoit pauvre, à le regarder par son habit, et qu’il n’avoit pas assez d’argent pour la payer, lui dit qu’il en avoit, mais qu’elle étoit chère. Aladdin pénétra dans la pensée du marchand, il tira sa bourse, et en faisant voir de l’or, il demanda une demi-dragme de cette poudre. Le marchand la pesa, l’enveloppa, et en la présentant à Aladdin il en demanda une pièce d’or. Aladdin la lui mit entre les mains ; et sans s’arrêter dans la ville qu’autant de temps qu’il en fallut pour prendre un peu de nourriture, il revint à son palais. Il n attendit pas à la porte secrète : elle lui fut ouverte d’abord, et il monta à l’appartement de la princesse Badroulboudour. « Princesse, lui dit-il, l’aversion que vous avez pour votre ravisseur, comme vous me l’avez témoigné, fera peut-être que vous aurez de la peine à suivre le conseil que j’ai à vous donner. Mais permettez-moi de vous dire qu’il est à propos que vous dissimuliez, et même que vous vous fassiez violence, si vous voulez vous délivrer de sa persécution, et donner au sultan votre père et mon seigneur, la satisfaction de vous revoir. Si vous voulez donc suivre mon conseil, continua Aladdin, vous commencerez dès-à-présent à vous habiller d’un de vos plus beaux habits ; et quand le magicien africain viendra, ne faites pas difficulté de le recevoir avec tout le bon accueil possible, sans affectation et sans contrainte, avec un visage ouvert, de manière néanmoins que s’il y reste quelque nuage d’affliction, il puisse apercevoir qu’il se dissipera avec le temps. Dans la conversation, donnez-lui à connoître que vous faites vos efforts pour m’oublier ; et afin qu’il soit persuadé davantage de votre sincérité, invitez-le à souper avec vous, et marquez-lui que vous seriez bien aise de goûter du meilleur vin de son pays ; il ne manquera pas de vous quitter pour en aller chercher. Alors en attendant qu’il revienne, quand le buffet sera mis, mettez dans un des gobelets pareils à celui dans lequel vous avez coutume de boire, la poudre que voici ; et en le mettant à part, avertissez celle de vos femmes qui vous donne à boire, de vous l’apporter plein de vin au signal que vous lui ferez, dont vous conviendrez avec elle, et de prendre bien garde de ne pas se tromper. Quand le magicien sera revenu, et que vous serez à table, après avoir mangé et bu autant de coups que vous le jugerez à propos, faites-vous apporter le gobelet où sera la poudre, et changez votre gobelet avec le sien ; il trouvera la faveur que vous lui ferez, si grande, qu’il ne la refusera pas : il boira même sans rien laisser dans le gobelet ; et à peine l’aura-t-il vuidé, que vous le verrez tomber à la renverse. Si vous avez de la répugnance à boire dans son gobelet, faites semblant de boire, vous le pouvez sans crainte : l’effet de la poudre sera si prompt, qu’il n’aura pas le temps de faire attention si vous buvez ou si vous ne buvez pas. »

Quand Aladdin eut achevé : « Je vous avoue, lui dit la princesse, que je me fais une grande violence, en consentant à faire au magicien les avances que je vois bien qu’il est nécessaire que je fasse ; mais quelle résolution ne peut-on pas prendre contre un cruel ennemi ? Je ferai donc ce que vous me conseillez, puisque de là mon repos ne dépend pas moins que le vôtre. » Ces mesures prises avec la princesse, Aladdin prit congé d’elle, et il alla passer le reste du jour aux environs du palais, en attendant la nuit pour se rapprocher de la porte secrète.

La princesse Badroulboudour inconsolable, non-seulement de se voir séparée d’Aladdin, son cher époux, qu’elle avoit aimé d’abord, et qu’elle continuoit d’aimer encore, plus par inclination que par devoir, mais même d’avec le sultan son père qu’elle chérissoit, et dont elle étoit tendrement aimée, étoit toujours demeurée dans une grande négligence de sa personne depuis le moment de cette douloureuse séparation. Elle avoit même, pour ainsi dire, oublié la propreté qui sied si bien aux personnes de son sexe, particulièrement après que le magicien africain se fut présenté à elle la première fois, et qu’elle eut appris par ses femmes, qui l’avoient reconnu, que c’étoit lui qui avoit pris la vieille lampe en échange de la neuve, et que par cette fourberie insigne, il lui fut devenu en horreur. Mais l’occasion d’en prendre vengeance, comme il le méritoit, et plus tôt qu’elle n’avoit osé l’espérer, fit qu’elle résolut de contenter Aladdin. Ainsi, dès qu’il se fut retiré, elle se mit à sa toilette, se fit coiffer par ses femmes, de la manière qui lui étoit la plus avantageuse, et elle prit un habit le plus riche et le plus convenable à son dessein. La ceinture dont elle se ceignit n’étoit qu’or et que diamans enchâssés, les plus gros et les mieux assortis ; et elle accompagna la ceinture d’un collier de perles seulement, dont les six de chaque côté étoient d’une telle proportion avec celle du milieu qui étoit la plus grosse et la plus précieuse, que les plus grandes sultanes et les plus grandes reines se seroient estimées heureuses d’en avoir un complet de la grosseur des deux plus petites de celui de la princesse. Les brasselets, entremêlés de diamans et de rubis, répondoient merveilleusement bien à la richesse de la ceinture et du collier.

Quand la princesse Badroulboudour fut entièrement habillée, elle consulta son miroir, prit l’avis de ses femmes sur tout son ajustement ; et après qu’elle eut vu qu’il ne lui manquoit aucun des charmes qui pouvoient flatter la folle passion du magicien africain, elle s’assit sur son sofa, en attendant qu’il arrivât.

Le magicien africain ne manqua pas de venir à son heure ordinaire. Dès que la princesse le vit entrer dans son salon aux vingt-quatre croisées ou elle l’attendoit, elle se leva avec tout son appareil de beauté et de charmes, et elle lui montra de la main la place honorable où elle attendoit qu’il se mît, pour s’asseoir en même temps que lui : civilité distinguée qu’elle ne lui avoit pas encore faite.

Le magicien africain plus ébloui de l’éclat des beaux yeux de la princesse, que du brillant des pierreries dont elle étoit ornée, fut fort surpris. Son air majestueux, et un certain air gracieux dont elle l’accueilloit, si opposé aux rebuts avec lesquels elle l’avoit reçu jusqu’alors, le rendit confus. D’abord il voulut prendre place sur le bord du sofa ; mais comme il vit que la princesse ne vouloit pas s’asseoir dans la sienne, qu’il ne se fût assis où elle souhaitoit, il obéit.

Quand le magicien africain fut placé, la princesse, pour le tirer de l’embarras où elle le voyoit, prit la parole en le regardant d’une manière à lui faire croire qu’il ne lui étoit plus odieux, comme elle l’avoit fait paroître auparavant, et elle lui dit : « Vous vous étonnerez, sans doute, de me voir aujourd’hui tout autre que vous ne m’avez vue jusqu’à présent ; mais vous n’en serez plus surpris quand je vous dirai que je suis d’un tempérament si opposé à la tristesse, à la mélancolie, aux chagrins et aux inquiétudes, que je cherche à les éloigner le plus tôt qu’il m’est possible, dès que je trouve que le sujet en est passé. J’ai fait réflexion sur ce que vous m’avez représenté du destin d’Aladdin ; et de l’humeur dont je connois mon père, je suis persuadée comme vous, qu’il n’a pu éviter l’effet terrible de son courroux. Ainsi, quand je m’opiniâtrerois à le pleurer toute ma vie, je vois bien que mes larmes ne le feroient pas revivre. C’est pour cela qu’après lui avoir rendu, même jusque dans le tombeau, les devoirs que mon amour demandoit que je lui rendisse, il m’a paru que je devois chercher tous les moyens de me consoler. Voilà les motifs du changement que vous voyez en moi. Pour commencer donc à éloigner tout sujet de tristesse, résolue à la bannir entièrement, et persuadée que vous voudrez bien me tenir compagnie, j’ai commandé qu’on nous préparât à souper. Mais comme je n’ai que du vin de la Chine, et que je me trouve en Afrique, il m’a pris une envie de goûter de celui qu’elle produit, et j’ai cru, s’il y en a, que vous en trouverez du meilleur. »

Le magicien africain qui avoit regardé comme impossible le bonheur de parvenir si promptement et si facilement à entrer dans les bonnes grâces de la princesse Badroulboudour, lui marqua qu’il ne trouvoit pas de termes assez forts pour lui témoigner combien il étoit sensible à ses bontés ; et en effet, pour finir au plutôt un entretien dont il eût eu peine à se tirer s’il s’y fût engagé plus avant, il se jeta sur le vin d’Afrique dont elle venoit de lui parler, et il lui dit que parmi les avantages dont l’Afrique pouvoit se glorifier, celui de produire d’excellent vin étoit un des principaux, particulièrement dans la partie où elle se trouvoit ; qu’il en avoit une pièce de sept ans qui n’étoit pas encore entamée, et que, sans le trop priser, c’étoit un vin qui surpassoit en bonté les vins les plus excellens du monde. « Si ma princesse, ajouta-t-il, veut me le permettre, j’irai en prendre deux bouteilles, et je serai de retour incessamment ? » « Je serois fâchée de vous donner cette peine, lui dit la princesse, il faudroit mieux que vous y envoyassiez quelqu’un. » « Il est nécessaire que j’y aille moi-même, repartit le magicien africain : personne que moi ne sait où est la clef du magasin, et personne que moi aussi n’a le secret de l’ouvrir. » « Si cela est ainsi, dit la princesse, allez donc et revenez promptement. Plus vous mettrez de temps, plus j’aurai d’impatience de vous revoir, et songez que nous nous mettrons à table dès que vous serez de retour. »

Le magicien africain plein d’espérance de son prétendu bonheur, ne courut pas chercher son vin de sept ans, il y vola plutôt, et il revint fort promptement. La princesse qui n’avoit pas douté qu’il ne fît diligence, avoit jeté elle-même la poudre qu’Aladdin lui avoit apportée, dans un gobelet qu’elle avoit mis à part, et elle venoit de faire servir. Ils se mirent à table vis-à-vis l’un de l’autre, de manière que le magicien avoit le dos tourné au buffet. En lui présentant ce qu’il y avoit de meilleur, la princesse lui dit : « Si vous voulez, je vous donnerai le plaisir des instrumens et des voix mais comme nous ne sommes que vous et moi, il me semble que la conversation nous donnera plus de plaisir. » Le magicien regarda ce choix de la princesse comme une nouvelle faveur.

Le conte suivant : Les Aventures du calife Haroun Alraschild